Nous partons de l’Akha River House sur le coup des 10h, avec notre guide “Jaho”. Il est d’origine Lahu, sa famille vient de Myanmar et il ont beaucoup voyagé avant d’arriver ici. Il avait 13 ans la première fois qu’il est allé à l’école, au milieu d’enfants de 6 ou 7 ans. Avant il était fermier et cela fait un an qu’il est guide. Il a 43 ans, a un fils de 13 ans et apprends l’anglais grâce aux touristes. Et il nous apprendra d’ailleurs quelques mots locaux, mais s’il est assez dur d’arrier à tout retenir.
On nous emmène en voiture au “Pier”, duquel en voyagera dans une petite embarcation pendant 1h jusqu’au camps d’éléphant de Chiang Rai. C’est assez glauque de voir ces éléphants attachés la un pied à une chaîne et portant un siège sur le dos. Kepo, notre éléphante de 34 ans, n’a pas l’air d’être très bien traitée par Thu, son cornac, cependant elle ne semble pas être trop contrariée, elle mange tranquillement tout au long du trajet, marchant de côté. Le guide nous emmène ensuite dans l’attrape touriste du coin, voir un iguane et des serpents, dont un albinos de plus de 50kg.
Nous allons ensuite déjeuner dans un petit restaurant du coin avant d’enfin commencer le trek! On commence par marcher environ 1km sur la route avant de rentrer dans la forêt. On voit quelques pièges à taupe pendant les premières 30 minutes de marche, il semble que cela soit plutôt bon une fois cuisiner! Il y a pas mal de termitières sur le trajet aussi, celles-ci sont intactes car selon les croyances locales, les détruire apporte maladie. Les seuls animaux que nous croisons sont des araignées (les plus petites s’enfuient, les plus grosses sont agressives), des libellules et des oiseaux au loin.
Les locaux font pousser de nombreuses choses à flanc de montagne, principalement du “mountain rice” qui ne nécessite pas d’arrosage, mais qui contrairement aux riz de rizière ne donne de récolte qu’une fois par an à la place de 2 ou 3 fois. Il y a des arbres à Lychee qui murissent en Avril et qui servent qui servent aussi de bois pour le feu. Les pins sont très utilise aussi pour faire du feu, la résine étant fortement inflammable. Les “jungle bananas” ne sont pas très bonnes (beaucoup trop de pépins notamment) mais ils mangent leurs fleurs, utilisent les feuilles pour beaucoup de choses et nourrissent les cochons avec les troncs. Ils ont aussi des champs d’ananas qui se récoltent deux fois par an. Récemment, ils ont commencé à planter des arbres à caoutchouc.
On arrive dans un village Lahu, cependant on sent qu’ils sont habitués aux touristes et ils ne nous parlent pas vraiment. Je donne des photos faites au Polaroid aux enfants et aux parents, ce qui semble leur plaire. Jaho nous explique que pour le nouvel an (même dates que le nouvel an chinois), ils font la fête non-stop pendant 7 jours et 7 nuits. Et c’est le moment idéal pour que les célibataires puissent se rencontrer sur la place du village, et il y a beaucoup de mariages dans les jours qui suivent. Nous quittons le village entouré de chiens, poules et d’une quantité impressionnante de poussin, les cochons étant accrochés en dessous des maisons.
On emprunte ensuite un chemin qui passent au milieu des monuments mortuaires réalisés en bambou. Ils sont construits une fois par an et sont couverts d’offrandes. Personne ne les utilise le reste de l’année. Nous avons vu une église dans le village et nous passons les sépultures des chrétiens. Les bouddhistes quand à eux ont le droit à une crémation et les cendres sont mis dans une urne sur la rivière.
Nous arrivons ensuite au village Akha, cependant nous allons directement à une jolie cascade à 10-15 minutes à côté. On se baigne dans une eau bien froide avant de retourner au village. Nous avons une cabane assez rudimentaire pour la nuit mais avec une super vue sur la vallée.
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